INSTA : rodhainfabien

Quelques barbares nous ont reconnectés à nos valeurs

Discussion amicale, hier soir.

« - C : A mon avis, Cabu, Wolinski et les autres ne savaient pas quels risques ils encouraient : sinon, se seraient-ils exprimés comme ils le faisaient ? 

- Moi : Je suis persuadé que oui, puisqu’ils étaient déjà sous haute protection…

- Tu penses vraiment ?

- J’en suis certain ! D’ailleurs, moi-même, si on me proposait aujourd’hui de participer à « Charlie », je le ferais… en connaissance de cause ! »


Et pourtant, je n’ai jamais été un fan de Charlie Hebdo. Bon, je l’ai bien feuilleté chez ma sœur ou un ami : j’ai ri franchement à certains dessins, jaune à d’autres, pas du tout parfois. Mais là n’est pas – là n’est plus – la question.

Pour la première fois, l’actualité m’a mis en lien profond, presque physique, avec nos aînés, ceux qui ont combattu pour notre liberté.


Depuis hier, deux émotions se disputent le sel de mes yeux : la tristesse d’avoir perdu ces frères tombés comme au champ d’honneur, et un élan de joie devant la mobilisation spontanée en France, comme dans le monde entier. « Nous sommes tous Français ! » Welcome.


Dans notre société en proie à un profond doute, deux barbares ont réussi l’exploit de nous reconnecter à nos valeurs essentielles. Parce que l’obscurantisme est allé bien trop loin, je veux croire qu’il a perdu d’avance face à la protection de la liberté, à la solidarité, à l’amour.


L’unique manière de faire gagner le terrorisme serait de laisser la terreur envahir nos cœurs et nos esprits : la balle est dans notre camp. A nous de choisir entre l’amour et la peur, entre la cohésion et l’amalgame qui réduit et divise.


Je vous souhaite, je nous souhaite, une année de liberté, de fraternité et d’amour.


Je suis Charlie.

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