INSTA : rodhainfabien

Notre société : une obsolescence programmée ?

A grande vitesse, défilent les paysages derrière la vitre : je pars pour Bruxelles. Un voyage que j’apprécie particulièrement, d’habitude. Mais aujourd’hui, ce n’est pas d’habitude.


J’aime ce pays et ses habitants. J’aime l’activité qui m’y appelle : je me rends à la Foire du Livre. Je vais y dédicacer quelques bouquins, être interviewé sur place par un magazine féminin en vue : bref, « me la péter », comme disent les djeun’s. Recevoir des « signes de reconnaissance », comme disent les psys et les coachs.


Un coup d’œil aux agendas de signatures : en même temps que moi, Eric-Emmanuel Schmitt. Le plus Belge des Lyonnais, tellement qu’il est devenu vraiment Belge, comme si le concept de nationalité revêtait encore le moindre sens, en 2011… 

Et Amélie, « the » Amélie : Nothomb. Celle qui a eu la gentillesse de prêter attention à mon premier livre, et de m’en faire un retour élogieux. Celle que, depuis, je considère comme ma « marraine » dans l’écriture - un peu comme un oisillon prend pour mère et suit bêtement la première bestiole qui lui a prêté attention, même s’il n’en a plus aucun retour : pour Amélie, je suis un des trois mille correspondants à qui elle consacre quatre heures, chaque jour que Dieu fait. C’est ainsi : quatre heures par jour, un livre par an. Mais elle m’a encouragé au tout début, et je ne l’oublierai pas.


Oui, normalement j’ai le cœur en joie, lorsque je pars vers des horizons qui accueillent ma passion dévorante.

Mais aujourd’hui, c’est différent.

Un drôle de sentiment est là, omniprésent. Il me ronge de l’intérieur, gagnant chaque jour un peu plus de terrain. Une forme de fatigue m’habite. Lorsque j’y pense, les larmes menacent de me gagner, mais je les retiens. Le choc des valeurs. Je suis ébranlé par leur combat, qui se déroule au cœur de mon être.


Avant-hier soir, j’ai vu une enquête à la télé. Sur Arte. On peut toujours s’en gausser, peu de chaînes de télévision ne se prostituent pas pour l’Audimat et les budgets publicitaires. J’ignore comment est financée cette chaîne, d’ailleurs peu m’importe, merci, Arte.

Une émission sur l’obsolescence programmée. Drôle de terme, dont j’ai instantanément deviné le sens, sans pourtant le connaître. C’est peut-être le plus grave : cela signifie que je sais. Souvent nous avons en nous la vérité et la connaissance, sans les voir. Peut-être même en refusant de les voir : il en va de notre survie psychologique.


L’obsolescence programmée : une expression - en apparence antinomique - pour désigner un des fléaux de l’humanité, qui règne en maître depuis les années trente. Alors, s’est créé un cartel autour de la production d’ampoules électriques. Lequel a regroupé les plus grands producteurs du monde, sur tous les continents : Philips, Osram, General Electric...


A l’époque, une ampoule éclairait en moyenne pendant 2.500 heures. Des brevets avaient été déposés, portant leur durée de vie jusqu’à 100.000 heures. Le cartel a décidé de la limiter à 1.000 heures, au maximum. Les industriels contrevenants étaient taxés. Au nom de l’obsolescence programmée, les ingénieurs ont été priés de concevoir des produits qui lâcheraient au bout d’un certain temps d’utilisation. La même règle s’est imposée rapidement à toutes les industries : des bas nylon de Dupont de Nemours à tous les objets comportant un tant soit peu d’électronique - auquel cas introduire une date précise de fin d’usage dans une puce électronique, est un jeu d’enfant. Ainsi des iPod (batteries prévues pour durer 18 mois), imprimantes (dont certaines sont équipées d’une puce bloquant l’impression au-delà d’un nombre de feuilles défini) ou autre téléphones portables.


La raison, donc ? Tristement simple, simplement triste, évidente.

Notre société repose sur la croissance, qui ne doit jamais s’arrêter, pour les économistes de gauche comme de droite (à part les partisans de la décroissance, mais ouh ! Le vilain gros mot, dénoncé comme un des nouveaux dangers qui nous guettent !). Et la croissance repose sur la consommation des ménages. Laquelle consommation des ménages prend naissance dans notre envie de posséder. Oui, mais une fois que nous possédons tout : que nous avons un téléphone, une voiture, que chaque jambe féminine dispose de cinq paires de bas, chaque pied mâle de dix paires de chaussettes, que chaque douille de notre habitation a trouvé son ampoule, pour quelle raison achèterions-nous à nouveau les mêmes objets ? Et donc, quid des sociétés qui les produisent, et dont les ventes seraient immanquablement vouées à la chute inexorable ?


La réponse du cartel : l’obsolescence programmée. Tout objet est programmé pour tomber en panne, dans un horizon déterminé. Comme entre-temps, nous sommes devenus accros de cet objet, entré dans l’interminable liste de ce dont nous ne pouvons plus nous passer, nous en achetons un nouveau modèle qui, de surcroît, sera plus moderne. Formidable.


Ainsi est assurée la pérennité des industriels concernés. Ainsi est mise en équation la société du jetable, qui depuis bien longtemps, a remplacé la fameuse société de consommation. Ainsi est définitivement mise en lumière la sempiternelle réponse de tout vendeur, face à la panne qu’on vient lui déclarer : « très honnêtement, cela vous coûtera moins cher de remplacer cet objet, que de le réparer ! ». Ce qui est vrai. Criminellement vrai.


Pour avoir été contraint de « remplacer » ainsi la plupart de mes appareils électroménagers au cours des cinq dernières années, parfois plusieurs fois, je ne suis pas surpris. Mais je me trouve au bord de l’écœurement, à l’idée que ce fonctionnement soit théorisé. Je repense à mon vendeur préféré : « je vous conseille de prendre l’extension de garantie : deux ans, c’est un peu court, et vous savez, avec l’électronique… ». Tu m’étonnes. Ce n’est pas qu’il pourrait tomber en panne : il doit tomber en panne. Il va tomber en panne. Il a tout autant été conçu à cet effet, que pour fonctionner… quelque temps.


Après l’écœurement, la tristesse : les images passent à l’autre bout du monde, au Ghana, qui reçoit des containers entiers de détritus électroniques des pays occidentaux. Un cimetière de produits obsolètes. Des décharges sauvages, qui ont asséché une rivière et pollué tout le reste de l’environnement. Du fer et du plastique, partout, à perte de vue, et des cargos qui attendent pour décharger. Parmi les tonnes de rebuts de l’obsolescence programmée, quelques ordinateurs en bon état pour valider la réception du tout : officiellement, nous, gentils occidentaux, aidons les pauvres Africains avec du matériel en état de fonctionnement! Et un technicien un peu débrouillard montre comment, en quelques minutes, il remet en état des engins soi-disant bons pour la casse mais en vérité… obsolètes, occidentalement parlant.

Écœurement, tristesse, culpabilité, impuissance. J’ai du mal à m’endormir. La planète n’en peut plus, de nos conneries. C’est notre système qui devrait être jetable ; c’est notre société qui est obsolète !


Le lendemain, c’était hier, j’ai entendu s’exprimer le ministre français de l’industrie. Il parlait du gaz de schiste : peut-être en avons-nous, dans notre sol. Alors on fait des fouilles. « Si nous trouvons du gaz de schiste dans notre sol, l’exploiterons-nous ? » demande la journaliste. « On ne peut rien en dire aujourd’hui, c’est juste pour voir, on décidera après ». Bien sûr, juste pour voir. Mais pour qui nous prend-il ? Cette réponse est une insulte à l’intelligence humaine.

L’exploitation du gaz de schiste, c’est déjà une catastrophe écologique au Canada. C’est tout vu, et il le sait ! Fini, le Grenelle de l’Environnement. On n’a plus assez de pétrole ? On épuisera la terre autrement, on ira lui soutirer une autre énergie fossile, on en a trouvé une !

 

Là, j’ai touché le fond, j’ai pensé fous-nous dehors, la Nature ! Recycle-nous, nous sommes l’animal le plus nuisible ! Pourtant il y a tous ces gens que j’aime, il y a cette vie que j’aime, je suis même qualifié d’hyper optimiste, et c’est vrai. Mais qu’en faire, là, tout de suite ?

Entre Lyon et Bruxelles, dans un wagon high-tech, file à 320 km/h une boule d’angoisse, de paradoxes et de culpabilités, de colère.

Son propriétaire se met à écrire pour l’exorciser : une thérapie comme une autre. Peut-être aussi pour la recycler, la rendre utile. Mais pas pour la rendre obsolète. Surtout pas obsolète. Elle doit vivre, grandir, s’exprimer. Créer.

 

 

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Lettre 2011 02 - Notre société - obsoles
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Commentaires: 18
  • #1

    Ghislaine Ernst (jeudi, 24 février 2011 21:58)

    No comment !
    Tout est dit!
    Je trouve le temps long parfois à ce que nous nous occupions de ce qui est vraiment important autrement que chacun de notre petit côté...faudra-t-il vraiment atteindre le paroxysme du gâchis en tout genre pour une prise de conscience massive suivie d'actions significatives?
    Moi aussi, je suis triste et en colère parfois...et je me tourne vers ce qui est beau, qui me fait du bien pour éviter de sombrer...c'est une question de survie!
    Merci Fabien de nous faire partager ça aussi!

  • #2

    françois DUBOEUF (jeudi, 24 février 2011 22:13)

    No comment tout est dit... et redit
    nos sentiments Fabien ne sont pas jetables, nos satifsfactions "d'être", ne sont pas consommable,
    le bonheur que nous produisons est durable et renouvelable, l'état de notre conscience n'est pas "éphémère",
    l'amour que nous portons à nos proches est lui sans DTLC (date limite de consommation) programmée,
    le reste est matériel,
    soyont esclave du bien être que nous voulons procurer et que nous voulons nous procurer, pas des "choses", pas des "biens",
    les vrais valeurs sont celles que nous pouvons acheter,
    et j'ai pas besoin de le comprendre parce que je le sais,
    et je le reste... optimiste.

    ;-) à Fabien, qui ouvre des portes dont il ne soupçonne pas la valeurs des issues qu'elles offrent.

  • #3

    Sophie (jeudi, 24 février 2011 22:25)

    Cette fois-ci je ne suis pas en retard pour lire ta lettre positive. Positive ? Voilà un adjectif que j'ai cru perdu à la lecture de cette lettre jusqu'à ce que le verbe "recycler" vienne broyer, lessiver (comme dans un tambour de machine) tous nos déchets... et nous montrer, une fois encore, que les ressources positives de l'homme sont inépuisables et non pas "obsolètes" et que peut-être, voire sûrement, face à l'impossible, l'homme révèle encore davantage et d'autant plus fort ses possibilités d'inventer, ses capacités insoupçonnées de rebondir, d'exprimer, de se surpasser. Bref, de se donner dans tout ce qu'il a de plus beau et de plus profond en lui. Merci Fabien.

  • #4

    Chrisitne (vendredi, 25 février 2011 08:16)

    Bonjour Fabien,
    Oui, cette situation est un réel gâchis pour notre environnement, et il faut dénoncer ces inepties. Mais comme toi, je veux rester optimiste et pour avoir regarder dernièrement une autre émission, il y a aussi des personnes, des groupes qui se mobilisent pour une meilleure gestion de nos ressources. Ils sont malheureusement trop peu, et les actions insuffisantes...On ne pourra pas revenir en arrière, et on ne bâti rien sur du négatif. Il faut donc soutenir ceux qui veulent changer cela, et en parler le plus possible autour de nous. Le chemin du changement sera long, mais imaginez ce qu'il pourrait être si nous le parcourions tous ensemble...

  • #5

    Gaëlle (vendredi, 25 février 2011 10:24)

    Bien cher Fabien, ceci s'appelle être en révolte, en colère contre le péché!Et c'est tout à ton honneur! Péché de tomber dans l'illusion que posséder procure le bonheur!
    Regarder le beau, ce n'est plus SE REGARDER, c'est TOURNER SON REGARD VERS LE CREATEUR source de toute beauté parce que sans tâche, sans péché, source de lumière et surtout Celui qui est VIE et qui donne LA VIE à toutes créatures;la terre, le soleil, les astres, les mers, les poissons, les végétaux, les animaux et être humains, CREES A SON IMAGE que nous sommes tous sans exception.
    Alors pour combattre cette tristesse, ce désespoir, cette colère, je t'invite au même titre que moi, à REJETER le péché qui nous empoisonne et a avoir un regard plein de compassion vers les CREATURES pécheresses que nous sommes!
    Le matériel, lui est programmé pour mourir, mais NOTRE AME, elle ne pourra JAMAIS pourquoi? Parce que tout simplement, elle a été créée à l'image de notre Créateur, que l'on appelle d'ailleurs, l'ETERNEL, et c'est ça la BONNE NOUVELLE8
    Alors, réjouissons-nous.

  • #6

    Karine Latrasse (vendredi, 25 février 2011 11:43)

    A quand le jour où, comme dans "La belle verte" de Colline Serreau, les gens feront la boycote de l'électro-ménager....tout jeter dans la rue une fois pour toute ....Serait-ce un rêve? une utopie?? ne
    Le rêve avant était peut être de plus avoir à faire la vaisselle ou à pétrir sa pâte à la main....et c'est arrivé. Il parait qu'il faut faire attention à ses désirs, parce que qu'ils pourraient bien devenir réalité. alors moi je dis que l'on peut toujours continuer à rêver à un monde ou le peuple reprendra les manettes et arrêtera de vivre comme un troupeau....
    Merci Fabien, ta lettre est superbe.

  • #7

    Sonia (vendredi, 25 février 2011 14:15)

    Merci Fabien pour tous ces mots si bien alignés qui reflètent tant le "toujours plus" d'aujourd'hui. Cette course à la croissance qui nous étouffe et qui détruit la Vie.
    De mon côté, je continue à rêver d'une petite cabane sur une île où je pourrais me passer de carburant pour me chauffer, de quelques poules pour leurs oeufs, d'un petit lopin de terre pour mes légumes, d'un rocher d'où je pourrais jeter ma ligne... Le retour à la simplicité quoi !!! Oui... je crois que c'est ma vie ici qui devient de plus en plus obsolette !

  • #8

    annie (vendredi, 25 février 2011 18:19)

    j'attends avec impatience que ceux qui souffrent comme toi, comme moi descendent enfin dans la rue pour dire notre écœurement à cette poignée d'hommes que rien ne suffit à rassasier!
    J'attends des autres qu'ils se réveillent, deviennent adultes et cessent de se trouver des excuses au nom de "ont nous...."
    Je te souhaite bon courage comme à tous ceux qui lisent tes lettres!

  • #9

    Philippe Lafleur (vendredi, 25 février 2011 22:06)

    Bonjour Fabien. Je partage la ligne de fond de ce que tu relèves. Attention tout de même au risque de caricature où certaines emissions télés racoleuses peuvent nous amener. Le grand complot des grosses entreprises qui bernent les consommateurs n'est pas dénué de fondement, mais ne peut être vu comme une réalité unique, et ne doit pas dédouaner chaque citoyen de ses devoirs. Si notre société est si consommatrice, si kleenex, c'est parce que la majorité des individus qui la compose adopte cette attitude ... certes encouragés par un environnement commercial, marketing, social et politique qui favorisent cette attitude.
    Suggestion d'une lecture : "Adieu à la croissance" de Jean Gadrey.

  • #10

    Mireille Fourmaud (samedi, 26 février 2011 16:24)

    Merci Fabien de ces réflexions qui me permettent de vérifier que beaucoup de personnes autour de moi réflechissent aussi à l'avenir de notre pauvre terre. J'ai aussi été ecoeurée par ce reportage (heureusement qu'il y a Arte !!)et ne pensais pas qu'on en était déjà là depuis longtemps ... Mais je crois que petit à petit la conscience collective peut influer ce glissement. Je me suis aussi un peu renseignée sur les gaz de schistes (France Inter Là bas si j'y suis) : c'est le pire qui arrive, il faut RESISTER !!

  • #11

    Ghione Annick (dimanche, 27 février 2011 19:15)

    Merci Fabien, de dévoiler cette réalité qui dépasse la fiction ! Je partage avec un immense plaisir ta belle lettre, qui, je l'espère remuera encore et encore certaines croyances que tout est beau et tout le monde il est gentil, dans notre belle société. Certes, des beautés, le monde nous en offre tant, mais ...saurrons nous en profiter encore longtemps ??? Ainsi ?
    Ce système doit s'arrêter, maintenant.
    Merci
    Annick

  • #12

    Genevieve30 (lundi, 28 février 2011 00:58)

    Bonjour Fabien, comme tous ceux et celles, qui ont écrit avant moi, je te remercie de soulever ce grave problème, j'espère que beaucoup le liront et réfléchirons à ce fléau !...
    Je suis de tout coeur avec toi, et je veux que tu saches que je suis moi aussi une "FAN" de Amélie NOTHOMB.
    Encore merci.
    Bien cordialement - Geneviève30

  • #13

    anne SCHOLLER (lundi, 28 février 2011 20:53)

    Bonjour Fabien, et bravo pour ta lettre !!! Et parce qu'elle ne doit devenir obsolète, mais grandir, vivre, et peut être aboutir, je la transmets à tous mes contacts, et encourage tous tes lecteurs à faire de même. Un jour peut être....

  • #14

    Marie-Cécile Juliand (mercredi, 02 mars 2011 19:46)

    Tant que nous aurons des émissions telles que celle d'Arte que tu mentionnes, des journalistes qui nous éclairent, des écrivains comme toi qui ont le talent d'expression, et des personnes qui adhérent à des associations de protection de la Nature ,nous aurons à nous tous un peu de pouvoir pour contrer cette folie destructrice. Merci Fabien et bravo.

  • #15

    Thomas (lundi, 07 mars 2011 09:17)

    Merci pour cette lettre pleine de bon sens et d'authenticité.

    Oui, c'est triste et culpabilisant. Cela fait du bien de partager ces sentiments de colère et surtout, de voir que d'autres personnes le vivent consciemment.

    Je me doutais bien que les ingénieurs limitaient la qualité de leur produit ou enlevait volontairement la possibilité de remplacer les batteries de certains appareils. Mais j'ignorais qu'on avait atteint l'art des puces chargées de limiter "rationnellement" la durée de vie des appareils électroniques.

    Comme le souligne ton invitation, à la fin du texte, le défi de cette conscience est de muer la tristesse et l'apparente impuissance en une force bienfaisante et créatrice.

    Et de vivre, partager, ressentir et faire croître cette conscience qui nous habite.

    Merci pour tes mots qui nous offrent l'opportunité de nous questionner.

  • #16

    Dominique (samedi, 09 avril 2011 14:19)

    J’ai vu cette émission Fabien et tout comme toi, la nausée, la colère, la très grosse colère. Ce sentiment détestable qu’on se fout de moi et que cette tromperie, cette arnaque, non seulement détruit la nature à l’autre bout du monde mais gruge des populations. Transforme leur pays en décharge à ciel ouvert. Bon sang avons-nous besoin de TOUT ce que nous achetons ? Avons-nous besoin d’avoir nos armoires bourrées de fringues ? Ce gâchis là, oui les industriels en sont à l’origine, il nous manipulent mais NOUS SOMMES LES UNIQUES RESPONSABLES.

    C’est nous qui utilisons notre Carte Bleue, notre chéquier. Il faut nous apprendre à dire NON, à nous soigner de cette addiction à la consommation. Juste 3 petites lettres N.O.N. La compulsion de l’achat inutile le « Je consomme donc JE SUIS » passe par nous. Et si nous avions le courage de nous rebeller ? Et si nous avions le courage de nous libérer de cette esclavage à l’insu de notre plein gré ?

    Le seul moyen de changer cette obsolescence programmée est d’agir individuellement, de changer individuellement.

    J’avais besoin de canapés, je suis allée en acheter d’occasion dans une Association. Tout faire pour ne pas racheter du neuf quand c’est possible. Lorsque mon électroménager va me lâcher je partirai en quête de matériel d’occas’, il y en a, il faut juste trouver les bonnes adresses.

    Le téléphone portable ? Ceux à carte sont très bien, fini l’abonnement et la course au téléphone haute-technologie qui fait même le ménage et la lessive et accessoirement on peut téléphoner avec. Réduire ces besoins qui nous enchaînent et qui mettent la planète à l’agonie.

    Revoyons tout à la baisse, et en toute conscience ayons l’honnêteté de reconnaître que les ¾ de nos possessions ne sont pas nécessaires à notre bonheur. Cette Société de « croissance » on peut l’inverser, sans nous, sans notre passivité, ils sont foutus. On peut vivre autrement, imaginons un autre possible. Nous sommes créateur, ce que nous imaginons, prendra forme, allez et si on commençait maintenant, chiche !!!

  • #17

    Dominique (mardi, 12 avril 2011 12:35)

    Gunther Anders a écrit un livre : "L'obsolescence de l'homme" ...
    A méditer

  • #18

    marylène McSwiggan (jeudi, 26 mai 2011 14:25)

    votre lettre fait miroir a un grand courant de penser qui evolue de façon impressionnante ,je trouve.une grande ^prise de conscience est en train de se répandre.l'esprit est effectivement créateur, et le net réalise un echange de valeurs, d'esprits, un dialogue des consciences , que j'ai decouvert depuis peu et augmente tous les jours en nombre, et en energie.merci pour votre belle lettre.l'ecologie induit logiquement une decroissance, c'est bien pour cela qu'elle est salie.regarder ce qui se passe a fukushima, et que grace au net , j'ai pu suivre le desastre jour après jours, alors que le monde journalistique ne le dit qu'aujourd'hui:une terre et des hommes sont sacrifiés sur l'autel des lobbies financiers,ils ont le feu (nucléaire) et nous la fumée, puisque la crirad demande depuis hier des comptes au gouvernement: nous avons été contaminés depuis le 22 mars, sans aucune info.... merci en tout cas pour votre emission de ce jour sur "ouvrir une porte en nous". le moment présent est effectivement le meilleur.malgrés tous les malheurs de ce monde.prenons soins de notre equilibre intèrieur, et faisons le miroiter, cela ne pourra qu'etre un bel impact sur le monde extèrieur.bonne continuation sur votre chemin.

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